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Souvent les gens confondent la philosophie de la Conscience de Krishna avec les boudhistes ou aussi croient que nous en sommes. Voici donc un texte puisé dans le Chaitanya Charitamrita qui éclaircit certaines différences philosophiques.

Les textes bouddhistes, principalement basés sur le raisonnement et la logique, contiennent neuf principes essentiels. Leurs arguments réfutés par Sri Caitanya Mahàprabbu, les bouddhistes ne purent établir le bien-fondé de leur culte.

Teneur et portée par Srila Prabhupada.

Srila Bhaktivinoda Thakura explique que, d'après le bouddhisme, il y a deux façons de concevoir la philosophie. L’une s'appelle hinàyana et l'autre mahayana. Cette voie comporte neuf principes. 1) La création étant éternelle, il est inutile de croire en un créateur. 2) La manifestation cosmique est fausse. 3) "Je suis" est la vérité. 4) Il existe un cycle de naissances et de morts. 5) Bouddha est la seule source permettant de comprendre la vérité. 6) Le but ultime est représenté par le nirvana l'annihilation. 7) La philosophie de Bouddha est la seule voie philosophique. 8) Les Vedas sont compilés par des êtres humains. 9) Les actes charitables, (se montrer miséricordieux envers autrui, etc.) sont recommandés.

Personne ne peut atteindre la Vérité Absolue par le raisonnement seul. Même si quelqu'un est très fort en logique, une autre personne peut l'être encore plus dans l'art de raisonner. Il y a tant de façons de jouer sur les mots en matière de logique que l'on ne peut jamais arriver par la dialectique à la véritable conclusion en ce qui concerne la Vérité Absolue. Ceux qui adhèrent aux principes védiques comprennent cela. Cependant, on voit ici que Sri Caitanya Mahàprabhu réfuta la philosophie bouddhiste par le raisonnement. Les prédicateurs de la Conscience de Krishna rencontreront à coup sûr quantité de personnes qui croient aux raisonnements intellectuels. La plupart de ces gens ne croient pas en l'autorité des Vedas, mais ils acceptent néanmoins les spéculations intellectuelles et le raisonnement. C'est pourquoi les prédicateurs de la Conscience de Krsna doivent être préparés à exposer leurs arguments et à réfuter ceux des autres, tout comme le fit Sri Caitanya Mahâprabhu. Ce verset dit clairement: tarkei khandila prabhu. Le Seigneur Caitanya Mahàprabhu présenta un raisonnement d'une telle force qu'ils ne purent s'opposer à Lui pour établir la validité de leur culte.

Leur premier principe est que la création existe éternellement; or, si tel est le cas, il ne peut y avoir de théorie d'annihilation. Les bouddhistes affirment que l'annihilation, ou la dissolution, est la vérité suprême. Si la création existe éternellement, il ne peut être question de dissolution ou d'annihilation. Cet argument n'a pas grand poids, car l'expérience nous montre que les choses matérielles ont un commencement, un milieu et une fin. Le but ultime de la philosophie bouddhiste est de dissoudre le corps, suggestion possible du fait que le corps a un début. De même, la manifestation cosmique dans son entier est un corps gigantesque, mais si l'on avance qu'elle existe éternellement, il ne peut être question d'annihilation. Vouloir tout détruire afin d'arriver au néant est absurde. L’expérience pratique nous oblige à accepter que la création a un début, ce qui nous amène automatiquement à accepter qu'il y ait un créateur. Ce créateur doit posséder un corps omniprésent, tel que le décrit la Bhagavad-gîta (13,14):

"Partout Ses mains et Ses jambes, Ses yeux et Ses visages, et rien n'échappe à Son ouie. Ainsi existe, partout présente, l'Ame Suprême."

L’Etre Suprême doit être partout présent. Son corps existait avant la création; sinon, Il n'aurait pu être le créateur. Si la Personne Suprême était un être créé, il ne saurait en effet être question d'un créateur. En conclusion, la manifestation cosmique est bel et bien créée à un moment donné et le créateur existait avant la création. Le créateur n'est donc pas un être créé, Il est le Param Brahman, ou l'Esprit Suprême. La matière est non seulement subordonnée à l'esprit, mais elle est aussi créée par l'esprit. Lorsque l'âme spirituelle entre dans la matrice d'une mère, le corps se constitue grâce aux ingrédients matériels fournis par la mère. Tout dans le monde matériel est créé; en conséquence, il doit exister un créateur, qui est l'Esprit Suprême, distinct de la matière. La Bhagavad-gita confirme le fait que l'énergie matérielle est inférieure et que l'énergie spirituelle est l'être vivant. Les énergies inférieure et supérieure appartiennent toutes deux à une personne suprême.

Les bouddhistes prétendent que le monde est irréel, mais cet argument n'est pas valide. Le monde est temporaire, mais il n'est pas irréel. Tant que nous avons un corps, nous devons connaitre les plaisirs et douleurs provoqués par le corps, bien que nous ne soyons pas le corps. Nous pouvons ne pas prendre trop au sérieux ces plaisirs et ces douleurs, mais ils sont néanmoins réels. On ne peut pas vraiment dire qu'ils n'existent pas. Si ces douleurs et ces joies physiques étaient fausses, la création le serait aussi, et en conséquence personne ne s'y intéresserait beaucoup. Nous en concluons que la création matérielle n'est pas fausse ou imaginaire, mais qu'elle est temporaire.

Les bouddhistes soutiennent que le principe "je suis" est la Vérité Ultime, mais ceci exclut l'individualité du "je" et du "tu". S'il n'y a pas "je" et "tu", ou pas d'individualité, il n'y a pas de possibilité de discussion. La philosophie bouddhiste repose sur la dialectique, mais il ne peut y avoir de dialogue si l'on dépend uniquement du concept "je suis". Il doit y avoir un "tu", ou une autre personne. La dualité - l'existence d'une âme individuelle et d'une Ame Suprême - est une nécessité philosophique. La Bhagavad-gita (2.12) le confirme avec ces paroles du Seigneur:

"Jamais ne fut le temps où nous n'existions pas, Moi, toi et tous ces rois; et jamais aucun de nous ne cessera d'être."

Nous existions par le passé en divers corps, et après la destruction du présent corps, nous existerons dans un autre. Le principe vital, l'âme, est éternel, et il existe dans ce corps ou dans un autre. Même au cours de la vie actuelle nous vivons dans un corps d'enfant, puis d'adolescent, d'homme et enfin de vieillard. Lorsque le corps est détruit, nous en recevons un autre. Le bouddhisme adhère également à la philosophie de la transmigration, mais les bouddhistes n'expliquent pas correctement ce que sont les vies successives. Il existe 8 400 000 espèces et notre prochaine naissance peut avoir lieu au sein de n'importe laquelle; un corps humain n'est donc pas garanti.

D'après le cinquième principe bouddhiste, Bouddha est la seule source qui permette d'acquérir la connaissance. Nous ne pouvons accepter cela, étant donné que Bouddha a rejeté les principes de la connaissance védique. On doit accepter le principe d'une doctrine de référence car on ne peut arriver à la Vérité Absolue par la spéculation intellectuelle. Si chacun est une autorité ou si chacun prend sa propre intelligence comme critère ultime comme c'est de mode aujourd'hui - les Ecritures seront interprétées de multiples façons et chacun prétendra que sa philosophie est suprême. Cela est même devenu un très grave problème: chacun interprète les Ecritures à sa façon et établit sa propre norme de vérité. Yata mata tata pàtha. Maintenant, n'importe qui essaie d'imposer sa propre théorie comme la Vérité Absolue. Les bouddhistes avancent que l'annihilation, le nirvana, est le but ultime. La destruction s'applique au corps, mais pas à l'âme spirituelle qui transmigre d'un corps à l'autre. Si tel n'était pas le cas, comment des corps aussi divers existeraient-ils? Si la prochaine vie est un fait, le prochain corps l'est aussi. Dès que l'on assume un corps matériel, on doit accepter le fait que ce corps sera détruit et qu'on devra entrer dans un autre corps. Puisque tous les corps matériels sont voués à l'annihilation, nous devons obtenir un corps immatériel, un corps spirituel, si nous souhaitons que notre prochaine vie ne soit pas encore illusoire. La Bhagavad-gita (4.9) explique comment obtenir un corps spirituel:

"Celui, ô Arjuna, qui connaît la nature absolue de Mon avènement et de Mes actes n'aura plus à renaître dans l'univers matériel; lorsqu'il quitte son corps, il entre dans Mon royaume éternel."

Ceci est la plus haute perfection; elle permet de transcender la transmigration dans des corps matériels et de retourner en notre demeure originelle, en compagnie de Dieu. Il n'est pas vrai que l'existence

aboutit au néant ou au zéro. La vie continue, mais si l'on veut positivement annihiler le corps matériel, il faut obtenir un corps spirituel; autrement, il ne peut y avoir d'éternité pour l'âme.

Nous ne pouvons accepter que la philosophie bouddhiste soit la seule voie, car elle comporte de nombreuses erreurs. Une philosophie parfaite ne présente aucun défaut, ce qui est le cas de la philosophie du Vedanta. Personne ne peut trouver quelque défaut que ce soit dans la philosophie du Vedanta et nous pouvons donc en conclure que le Vedanta est la voie philosophique suprême pour connaître la vérité. Selon le bouddhisme, les Vedas sont compilés par des êtres humains ordinaires. Si tel était le cas, ils ne feraient pas autorité. Les Ecrits védiques nous apprennent que peu de temps après la création, Brahma reçut la connaissance védique. Les Vedas ne furent donc pas créés par Brahma, bien que ce dernier fût la première personne dans l'univers. Si Brahma n'a, pas créé les Vedas mais qu'il est reconnu comme le premier être créé, d'où lui vient le savoir védique? Il est évident que les Vedas ne viennent pas d'une personne ordinaire née dans le monde matériel. D'après le Srimad-Bhâgavatam (tene brahma hrdà ya àdi-kavaye), après la création, la Personne Suprême transmit le savoir védique à Brahma dans son coeur. Personne d'autre que Brahma n'existait au début de la création, et pourtant il ne compila pas les Vedas. On en conclut donc que les Vedas ne furent pas compilés par un être créé. Le savoir védique fut transmis par Dieu, la Personne Suprême, le créateur du monde matériel. Ce fait est également admis par Sankaràcàrya, bien que celui-ci ne soit pas un vaisnava ou dévot de Krishna.

Il est dit que la miséricorde est l'une des qualités du bouddhiste, mais la miséricorde est quelque chose de relatif. Nous faisons preuve de miséricorde envers un subordonné ou envers quelqu'un qui souffre plus que nous mêmes. Cependant, nous ne pouvons faire preuve de miséricorde envers un supérieur. Nous sommes plutôt l'objet de la miséricorde d'un supérieur. Ainsi, faire preuve de compassion et de miséricorde est un acte relatif. Ce n'est pas la Vérité Absolue. Par ailleurs, nous devons également savoir ce qu'est la véritable miséricorde. Donner à un malade quelque chose à manger qui lui est interdit n'est pas de la miséricorde, mais de la cruauté. A moins de vraiment savoir ce qu'est la miséricorde, nous risquons de créer une situation peu souhaitable. Si nous voulons faire réellement preuve de miséricorde, nous prêcherons la conscience de Krsna afin de raviver la conscience perdue des êtres humains, la conscience originelle de l'être vivant. Puisque la philosophie bouddhiste n'admet pas l'existence de l'âme spirituelle, la prétendue miséricorde des bouddhistes est défectueuse.

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