Se retrouver dans un couloir en sachant qu'il débouche dans une salle ou l'atmosphère à la fois silencieuse et terrorisante cache une machine de mise à mort est manifestement désagréable. Etre condamné à mort en apercevant l'engin sur lequel vous subirez votre peine est plutôt horrible; mais ce qui rend cette vision encore plus intolérable est la durée pendant laquelle un prisonnier la perçoit et la côtoie de si près.
 

Le fameux "Couloir de la mort" détenait encore 3565 condamnés à mort au premier avril 1999.Cette torture que subit le condamné dans le couloir de la mort se répercute aussi sur sa famille. La durée d'attente entre la condamnation et l'exécution est donc une torture pour le détenu mais aussi pour sa famille. Par ailleurs cela ne s'arrête pas là, puisque le détenu connaît une angoisse journalière. En effet cette attente due aux appels et contre expertises sans cesse renouvelés engage des troubles physiques et moraux, le détenu peut du jour au lendemain apprendre la date de son exécution, et ceci la plupart du temps après de nombreuses années d'espoir réduites à néant, en une poignée de seconde.

 

Les instants les plus insoutenables sont sûrement les dernières minutes avant exécution où l'on attend un ultime coup de téléphone témoignant la grâce présidentielle, et qui annulerait la mise à mort en la remplaçant par une peine d'emprisonnement à vie, seulement, les amnisties de derniers instants sont rares.

 

Bien entendu, nous parlons ici de personnes qui ont commis des crimes et qui sont condamnés à mort. Nous devons comprendre aussi que nous tous sommes condamnés à mourir un jour et personne ne connaît la date de son exécution. La mort peut venir à tout instant. Mon frère me disait dernièrement qu'une vieille dame est morte en train de déjeûner. Qui s'attend à mourir en mangeant? Le beau-père de ma soeur est mort en conduisant sa voiture. Elle est bien inattendue cette mort. Elle viendra nous chercher comme un voleur sans avertissement. Qui sait quand il mourra? Ceci arrivera dans quelques années, quelques mois, quelques semaines, quelques jours, quelques minutes ou secondes? Est-ce aujourd'hui ma dernière journée dans ce corps? Personne ne sait alors serons nous prêts lorsqu'elle viendra nous surprendre. C'est certain, qu'elle viendra n'est ce pas? Nous sommes tous condamnés, nous sommes nous aussi dans le couloir de la mort. Comme le condamné dans le couloir de la mort malgré que ce soit plus difficile pour lui, essayons d'oublier ce moment en essayant de jouir de différentes manières.

 

Lorsque nous pensons que notre vraie identité est ce corps alors il y a de quoi devenir inquiet de le perdre. Nous ne voulons pas aller dans un trou noir au moment de la mort. Rassurez vous car la Bhagavad-gita nous informe que nous sommes différents de ce corps. Nous sommes une identité différente et éternelle. La Bhagavad-gita nous transmet ce message: L'homme connaîtra le bonheur lorsqu'il saura qui il est, car cette lutte amère, cette désillusion, ont pour seule cause qu'il s'identifie au corps de matière et croit qu'avec la mort, toute existence prend fin.

 

Voici ce que Krishna dit dans la Bhagavad-gita:

Chap: 2.12
Jamais ne fut le temps où nous n'existions, Moi, toi et tous ces rois; et jamais aucun de nous ne cessera d'être.

 

Chap: 2.13
A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse.

 

Chap: 2.18
L'âme est indestructible, éternelle et sans mesure; seuls les corps matériels qu'elle emprunte sont sujets à la destruction.

 

Chap: 2.19
Ignorant celui qui croit que l'âme peut tuer ou être tuée; le sage, lui, sait bien qu'elle ne tue ni ne meurt.

 

Chap: 2.20
L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps.

 

Chap: 2.22
A l'instant de la mort, l'âme revêt un corps nouveau, l'ancien devenu inutile, de même qu'on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs.

 

Chap: 2.24
Elle est immortelle et éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe.

 

Chap: 2.27
La mort est certaine pour qui naît, et certaine la naissance pour qui meurt. Puisqu'il faut accomplir ton devoir, tu ne devrais pas t'apitoyer ainsi.

 

Chap: 2.30
Celui qui siège dans le corps, ô descendant de Bharata, est éternel, il ne peut jamais être tué.

 

Recherche et compilation par Aprakrita Dasa