SRIMAD-BHAGAVATAM CHANT 5 CHAPITRE 14 VERSET 12
Grâce aux actes de vertu accomplis dans ses vies passées, l'âme conditionnée peut jouir en cette vie de toutes sortes de commodités matérielles; mais lorsque ses mérites sont épuisés, elle cherche refuge dans la richesse et les biens de ce monde -qui ne peuvent lui être d'aucune aide, ni dans cette vie ni dans la suivante- et s'adresse pour cela à des êtres apparemment vivants bien qu'en fait déjà morts. On les compare à des plantes et à des arbres impurs ainsi qu'à des puits empoisonnés.
La richesse et les biens matériels acquis grâce à des actes de vertu passés ne doivent pas être utilisés de façon abusive, c'est-à-dire pour la satisfaction des sens. En jouir à cette fin ne vaudrait guère mieux que de manger les fruits d'un arbre empoisonné. Cette conduite ne peut être d'aucune aide pour l'âme conditionnée, que ce soit dans cette vie ou dans la suivante. En revanche, si l'on met ses possessions au service du Seigneur sous la direction d'un maître spirituel compétent, on trouve le bonheur tant dans cette vie que dans la suivante. Celui qui n'agit pas de la sorte mange du fruit défendu et perd ainsi son paradis. C'est pourquoi Sri Krsna recommande dans la Bhagavad-gita (IX.27) que toutes possessions Lui soient remises:
yaj juhosi dadasi yat
yat tapasyasi kaunteya
tat kurusva mad-arpanam
"Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et donnes, quelque austérité que tu pratiques, que ce soit pour Me l'offrir, ô fils de Kunti." La richesse et les atouts matériels obtenus en vertu d'activités pieuses accomplies de par le passé peuvent être utilisées pour notre plus grand bien dans cette vie et dans la suivante si nous sommes conscients de Krsna. Il ne faut pas chercher à posséder plus que ne l'exigent nos besoins essentiels; s'il y a un excédent, il faut l'utiliser entièrement au service du Seigneur. Ceci rendra heureuse l'âme conditionnée, le monde entier et Krsna Lui-même. Tel est le but de l'existence.