La mort cruelle n'épargne aucun homme, peu importe son nom ou son occupation.

Tout être en ce monde est asservi au temps éternel. Un célèbre roi d'Angleterre voulut dominer jusqu'au temps et à la marée. Mais l'océan et le temps n'obéissent pas aux hommes que sont les rois en ce monde. Aussi sont ils de faux rois.

Il n'est de puissance capable de résister à la cruelle mort. Nul, fût-ce dans les pires souffrances, ne veut mourir; et pourtant, même les techniques les plus élaborées de la science moderne demeurent incapables de remédier à la vieillesse et la mort, dont elle est un présage livré par le temps. Nul ne saurait décliner les sommations ou le jugement suprême du temps éternel.

Aucune mesure en ce monde, d'où qu'elle vienne, et appliquée par quiconque, ne saurait porter remède à la mort. Rien n'y personne, dans l'univers matériel, ne peut arrêter la mort; c'est pourquoi elle s'identifie au Seigneur Suprême, à Dieu; ce qu'Il confirme d'ailleurs Lui-même dans la Bhagavad-gita: "Je suis la mort qui tout dévore."

Partout où le temps éternel exerce son pouvoir, on retrouve les implacables tribulations de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort.

On a vu un savant indien de renom, tout occupé de projets divers, appelé par le temps éternel, implacable, de la façon la plus soudaine, et alors qu'il s'apprêtait à prendre part à un important congrès, à renoncer à la vie, dans la voiture même où il se trouvait, et avec elle sa femme, ses enfants, son foyer, sa patrie, ses biens etc.

Nul n'a la force de vaincre le temps, même les univers sont par lui anéantis, et les poètes n'ont cessé de chanter ses dévastations en vers plaintifs.

Compilation par Aprakrita dasa.