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"On le dit non manifesté et impérissable, ce royaume suprême, but ultime; pour celui qui l'atteint, point de retour. Ce monde, c'est Ma demeure absolue."

Telle est notre faiblesse que même l'univers matériel n'est pas entièrement manifesté à nos yeux. Nos sens sont imparfaits; il nous est impossible, par exemple, de voir toutes les étoiles du firmament. Cependant, les Ecritures védiques nous donnent de très nombreuses informations au sujet de ces planètes, informations que nous sommes libres d'accepter ou de refuser. Le Srimad-Bhagavatam, en particulier, décrit toutes les planètes importantes de l'univers. Mais comme la Bhagavad-gita dans ce verset, il confirme que le monde spirituel, au-delà de l'univers matériel, est avyakta, non manifesté; il confirme également que nous devrions, de tout cœur, désirer atteindre ce royaume suprême, d'où l'on n'a pas à revenir.

 

La Bhagavad-gita nous instruit également sur la façon d'atteindre la demeure du Seigneur:

"Quiconque, au trépas, à l'instant même de quitter le corps, se souvient de Moi seul, atteint aussitôt Ma demeure, n'en doute pas."

Retenons bien cette idée: celui qui, à l'instant précis de sa mort, pense à Krsna, dans Sa Forme originelle, ira vers Lui, atteindra le monde spirituel. Mad-bhavam désigne la nature absolue de l'Etre Suprême, d'être sad-cid-ananda-vigraha, c'est-à-dire éternel, tout de connaissance et de félicité infinies. Notre corps présent, au contraire, est asat, "périssable", acit, "plein d'ignorance", car non seulement nous ne connaissons rien du monde spirituel, mais beaucoup du monde matériel nous échappe, et nirananda, "siège de toutes nos souffrances". Malgré cela, comme le promet Krsna dans ce verset, celui qui pense à Lui au moment de la mort obtient aussitôt un corps sat-cid-ananda et atteint Son royaume. Car, nous revêtons et abandonnons nos corps matériels selon des règles bien établies. Ainsi, lorsque nous mourons, notre prochain corps est déjà déterminé, non par nous, mais par des autorités supérieures, en fonction de nos actes dans la vie qui s'achève. Selon nos actes dans cette vie, nous serons élevés ou dégradés. Nous préparons donc aujourd'hui notre vie future. C'est pourquoi une existence de préparation spirituelle nous garantit, après la mort, le bénéfice d'un corps spirituel, semblable à celui du Seigneur, et le retour en Son royaume.

Or, nous-mêmes, âmes saisies par la matière, qui formons l'énergie marginale, nous avons le choix, au moment de la mort, de demeurer dans l'univers matériel, inférieur, ou bien de nous rendre dans le monde spirituel, le monde supérieur. La Bhagavad-gita nous dit:

"Car, certes, ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps, qui déterminent sa condition future."

Au cours de notre existence, nous nous imprégnons soit de pensées matérielles, soit de pensées spirituelles. A l'heure actuelle, tant de publications —journaux, romans, revues, etc.— infestent notre esprit de pensées matérielles: il faut nous en détourner, pour porter notre attention vers les Ecrits védiques —Puranas, Upanisads et autres— que nous ont transmis à cette fin les grands sages, et qui constituent tous des documents authentiques, des paroles de vérité, bien loin de la fiction. Un verset du Caitanya-caritamrta nous dit:

"Les âmes conditionnées ont oublié leur relation avec le Seigneur Suprême; elles se sont enlisées dans des pensées d'actes matériels. Mais Krsna, le Seigneur, leur donna l'immensité des Ecrits védiques pour qu'elles puissent tourner leurs pensées vers le monde spirituel."

Krsna en garantit l'efficace par les mots "sans nul doute", dans le verset suivant:

"Ainsi, ô Arjuna, en Moi, Krsna, dans Ma Forme personnelle, absorbe toujours tes pensées, tout en combattant, comme doit le faire un ksatriyas. Me dédiant tes actes et tournant vers Moi ton mental et ton intelligence, sans nul doute, tu viendras à Moi."

Krsna ne conseille pas à Arjuna, pour s'absorber dans Son souvenir, d'abandonner toute action. Jamais Il ne propose rien d'irréalisable. Et en effet, pour survivre en ce monde, agir est nécessaire.

Celui qui, dans la lutte pour l'existence, ne s'applique pas à penser au Seigneur, comment pourrait-il se souvenir de Lui au moment de la mort? Sri Caitanya Mahaprabhu nous a donné le même conseil, de toujours nous rappeler Krsna, et pour ce faire, de toujours chanter ou réciter Ses Saints Noms. Krsna et les Noms de Krsna sont une seule et même chose, car au niveau de l'Absolu, il n'existe aucune différence entre l'objet et le mot qui le désigne. Aussi les recommandations de Krsna, dans le verset précité ("Absorbe toujours en Moi tes pensées"), et celles de Caitanya Mahaprabhu ("Chantez toujours les Noms de Krsna") ne font-elles qu'un. C'est pourquoi il faut nous exercer à nous souvenir constamment du Seigneur, à chaque heure du jour et de la nuit, par le chant ou la récitation de Ses Saints Noms et en modelant toute notre vie dans le même sens.

hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare
hare rama hare rama rama rama hare hare
 

Puisé dans l'introduction de la Bahagavad-gita.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare

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