Le Seigneur dit qu'il faut L'approcher et retourner auprès de Lui en notre patrie première, le royaume de Dieu. Hélas, les gens ignorent ce qu'est Dieu, si l'on peut ou non Le retrouver et si cela s'avère pratique. Privés de toute connaissance, ils se comportent comme des animaux. Ils prient: « Seigneur, donne-nous notre pain quotidien. » Mais si nous leur demandons: « Qu'est-ce que Dieu? », pourront-ils répondre? Non. Qui prient-ils alors? Dirigent-ils simplement leurs prières vers les cieux? Si je soumets une requête, elle doit s'adresser à quelqu'un. Mais eux ignorent qui est cette personne et où soumettre leur requête. On dit que Dieu vit dans l'espace, mais plusieurs oiseaux n'en font-ils pas autant? Sont-ils Dieu? Les gens possèdent un savoir nul ou imparfait. Pourtant ils se disent savants, philosophes, écrivains et grands penseurs, quoique leurs idées soient toutes nulles.

 

Les seuls livres qui méritent vraiment d'être lus sont le Srimad-Bhâgavatam, la Bhagavad-Gita et autres écrits de même nature. Nous lisons dans le Bhagavatam (1.5. 10-11):

 

« Les mots qui ne dépeignent point les gloires du Seigneur, lesquelles suffisent à rendre pure l'atmosphère des trois mondes, pour les saints hommes ne valent guère plus que pèlerinages aux corbeaux. Les êtres parfaitement accomplis, parce qu'ils habitent le monde spirituel, n'y trouvent aucun plaisir. »

 

« D'autre part les ouvrages où l'on trouve abondamment décrites les gloires absolues du Nom, de la Renommée, de la Forme et des Divertissements du Seigneur Suprême et infinis, sont d'inspiration purement spirituelle, et les mots sublimes qui en remplissent les pages ont vocation de révolutionner les habitudes impies des cultures égarées de ce monde. Même si la lettre de ces Écrits comporte des irrégularités, ils demeurent écoutés, chantés et accueillis par tous les hommes purs qu'anime une profonde intégrité.»

 

Toute littérature sans relation avec Dieu ressemble aux lieux qui font le bonheur du corbeau. Où le corbeau cherche-t'il son plaisir? Là où s'accumulent les immondices. Mais le cygne blanc est heureux près des eaux transparentes entourées de jardins. Même chez les animaux, on retrouve ainsi des divisions naturelles. Les corbeaux ne vont jamais vers les cygnes et vice versa. On remarque de même chez les humains des individus pareils au cygne et d'autres pareils au corbeau. Les premiers fréquentent les centres de la conscience de Krishna, où tout est clair, tout est bon: philosophie, nourriture spirituelle, éducation et intelligence. Mais les seconds préfèrent les clubs de nuit, les réceptions, les spectacles de danses nues et tant d'autres choses de ce genre.

 

Ainsi le Mouvement pour la Conscience de Krishna est-il destiné aux humains pareils au cygne, non à ceux qui imitent les corbeaux. Nous pouvons cependant convertir les « corbeaux » en « cygnes ». Telle est notre philosophie. Les corbeaux à forme humaine nagent maintenant comme des cygnes. Voilà le bienfait conféré par la conscience de Krishna.

 
Tiré du livre Reine du Mahabharata.