Nous ne pouvons pas voir Dieu par nos propres efforts, mais si nous nous préparons comme il se doit, Dieu se révélera à nous et nous pourrons alors Le voir. Nul ne peut commander à Dieu de venir danser devant lui ; il faut plutôt agir de telle sorte que Krishna sera content de Se révéler à nous. Krishna nous renseigne sur Lui-même dans la Bhagavad-gita, et là, il n'est pas question de douter ; nous devons simplement ressentir ce qu'il nous dit et nous efforcer de Le comprendre. Il n'est d'antécédents requis pour comprendre la Bhagavad-gita, car elle est énoncée depuis le niveau absolu. Le simple fait de chanter les Noms de Krishna nous révélera ce que nous sommes, ce qu'est Dieu, ce que sont l'univers matériel et le monde spirituel, pourquoi nous sommes conditionnés, comment nous pouvons échapper à ce conditionnement, et de même tout ce que nous devons savoir, étape par étape.

A vrai dire, les voies de la foi et de la révélation ne nous sont pas étrangères. Chaque jour, nous mettons notre foi en quelque chose, confiants qu'elle nous sera révélée ultérieurement. Nous achetons, par exemple, un billet pour l'Inde, et sur la base de ce billet, nous avons foi en le fait que nous y serons transportés. Pourquoi donnons-nous de l'argent pour un tel billet ? Nous ne donnons pas notre argent à n'importe qui. La compagnie est reconnue et la ligne aérienne aussi, de sorte que la foi s'établit. Sans foi, nous ne pouvons faire un seul pas en avant dans le cours ordinaire de notre vie. Nous devons avoir la foi, mais foi en ce qui est reconnu. Il ne s'agit pas d'avoir une foi aveugle, mais d'accepter ce qui est reconnu. Or, la Bhagavad-gita est reconnue et acceptée comme Ecriture sainte par toutes les classes d'hommes en Inde, et si l'on considère le monde hors des limites de l'Inde, nombre d'érudits, de théologiens et de philosophe reconnaissent la Bhagavad-gita comme un important ouvrage d'autorité spirituelle. L'autorité de la Bhagavad-gita ne fait pas le moindre doute. Même un homme de science aussi éminent que le professeur Albert Einstein lisait régulièrement la Bhagavad-gita.

 

Nous devons donc accepter la Bhagavad-gita lorsqu'elle nous enseigne qu'il existe un monde spirituel, le royaume de Dieu. Si nous étions transportés dans une contrée où l'on nous informait que nous n'avons plus à subir la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort, n'en serions-nous pas heureux ? Et si nous entendions parler d'un tel endroit ne t'enterions-nous pas de toutes nos forces de nous y rendre ? Personne ne veut vieillir ni mourir. En fait, ce qui satisferait notre plus profond désir serait de trouver un endroit libre de toutes souffrances.

Pourquoi ? Parce que c'est notre droit, notre prérogative, que d'avoir un tel désir. Nous sommes éternels, plein de félicité et de connaissance, mais à cause de notre asservissement à ce monde matériel, nous avons oublié notre véritable nature. Ainsi, la Bhagavad-gita nous donne-t-elle l'avantage de pouvoir retrouver notre condition originelle.

Les shankarites et les bouddhistes prétendent que l'au-delà est néant. Mais la Bhagavad-gita ne nous déçoit pas ainsi. La philosophie du néant, a simplement produit des athées. Nous sommes des êtres spirituels et nous voulons le bonheur ; si bien que dès que notre nature paraît néant, nous sommes portés à jouir de la vie matérielle. C'est ainsi que les impersonnalistes discutent de la philosophie du vide tout en essayant de jouir autant que possible de l'existence matérielle. On peut trouver plaisir à spéculer de cette manière, mais on n'en retirera aucun bénéfice spirituel.

Tiré du livre: Vie après vie.