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bg.2.19 (50)

 

Contrairement à son frère l'animal, l'homme civilisé naît tout nu, sans dents ni griffes. Il a peu d'agilité et aucune facilité à se déplacer rapidement dans la forêt ou à grimper dans les arbres. Proie facile pour les carnassiers, il a aussi du mal à se protéger contre les rigueurs de l'hiver. Ce monde est pour lui un danger à chaque pas. Par contre, comparativement à l'animal, il possède une qualité inégalable. L'animal on le sait, se borne à ces activités de manger, dormir, se reproduire et se défendre. L'homme, lui, a la possibilité d'aller au-delà. Il a l'intelligence, une force créatrice, et il s'en sert. Pour se protéger il inventa les villes de béton, ces petits enfers bruyants et sales.

Pour se nourrir il conçut les abattoirs, véritables machines à tuer qui ne salissent pas les mains. Pour satisfaire son appétit sexuel il créa la prostitution, les enfants non désirés, la pilule et finalement l'avortement, une façon radicale de jouir sans subir les conséquences. Pour dormir d'un sommeil profond il fabriqua les drogues et l'alcool. Poussant son "génie" si loin qu'il est aujourd'hui sur le point de s'auto-détruire, l'homme se retrouve face-à-face avec son ennemi de toujours, la mort implacable. Déposons aujourd'hui nos armes et profitons de l'opportunité d'avoir ce cerveau intelligent, capable de comprendre le pourquoi de notre séjour à l'intérieur d'un corps humain.

"As-tu idée du nombre de vies qu'il nous aura fallu vivre avant que de soupçonner qu'il puisse y avoir mieux à faire dans l'existence que manger, ou se battre, ou bien conquérir le pouvoir aux dépens de la Communauté? Mille vies, Jon, dix mille! ... Nous ne choisissons le prochain monde où nous vivrons qu'en fonction de ce que nous apprenons dans celui-ci ... Mais toi, Jon, tu en as tant appris en une seule vie que tu n'as pas eu à voyager au travers de mille vies avant d'atteindre celle-ci." Richard Bach
Jonathan Livingston le Goéland

Les pensées profondes de George Harrison, musicien, auteur-compositeur et célèbre ex-Beatle, sur la réincarnation nous sont révélées dans ses pensées intimes sur les liens qui unissent les êtres. "Les amis d'aujourd'hui sont ceux que nous avons connus au cours de nos vies antérieures et vers lesquels nous sommes naturellement attirés. Voilà comment je conçois les amis. Peu importe que je ne les connaisse que depuis hier. Pourquoi attendre de les connaître davantage, si nous nous sommes déjà rencontrés jadis?"

De nombreux occidentaux se tournent maintenant vers la source originelle de la connaissance des vies passées et futures afin d'acquérir une compréhension plus profonde de la réincarnation. Parmi tous les textes disponibles, les Vedas de l'Inde, rédigés en sanskrit, sont les plus anciens et offrent l'exposé le plus complet et le plus logique sur la science de la réincarnation; leurs enseignements ont préservé toute leur viabilité et leur attrait universel depuis plus de cinq mille ans.

Les principes les plus fondamentaux de la réincarnation sont contenus dans la Bhagavad-gita, l'essence de la sagesse védique et l'une des plus importantes Upanisads. La Gita fut énoncée il y a cinquante siècles par Sri Krsna, le Seigneur Suprême, à Son ami et disciple Arjuna sur un champ de bataille du nord de l'Inde. Le champ de bataille représente le site idéal pour une discussion sur la réincarnation puisqu'au combat l'homme doit affronter sans détours les problèmes inévitables que sont la vie, la mort et la vie future.

Krsna débute Son exposé sur l'immortalité de l'âme lorsqu'il dit à Arjuna: "Jamais ne fut le temps où nous n'existions, Moi, toi et tous ces rois; et jamais aucun de nous ne cessera d'être." (Bg. 2.12) La Gita (2.17) poursuit ensuite: "Sache que ne peut être anéanti ce qui pénètre le corps tout entier. Nul ne peut détruire l'âme impérissable. "L'âme. voilà une réalité si subtile que le mental et les sens limités de l'homme ne sauraient directement en confirmer l'existence. Par conséquent, tous ne seront pas à même d'accepter cette vérité. Krsna informe Arjuna: "Certains voient l'âme, et c'est pour eux une étonnante merveille; ainsi également d'autres en parlent-ils et d'autres encore en entendent-ils parler. Il en est cependant qui, même après en avoir entendu parler, ne peuvent la concevoir." (Rg. 2.29)

Accepter l'existence de l'âme, toutefois, ne relève pas uniquement de la foi. La Bhagavad-gita fait appel au témoignage de nos sens et de notre logique, afin que nous puissions en accepter l'enseignement avec une certaine conviction rationnelle et non aveuglément comme un dogme.

Impossible de comprendre la réincarnation si l'on ne connaît pas la différence qui existe entre le vrai moi (l'âme) et le corps. La Gita (13.34) cite l'exemple suivant pour nous permettre de percevoir la nature de l'âme: "Comme le soleil, à lui seul, illumine tout l'univers, ainsi l'âme spirituelle, à elle seule, éclaire de la conscience le corps tout entier."

La conscience est la manifestation perceptible de l'âme dans le corps. Par temps couvert, nous ne pouvons voir le soleil mais la lumière du jour prouve sa présence. De même, bien que nous ne puissions pas percevoir directement la présence de l'âme, nous savons qu'elle existe par la conscience qui en émane. En l'absence de la conscience, le corps n'est plus qu'une masse de matière inerte. Seule sa présence peut lui conférer la respiration, la parole, l'amour et la crainte. Par essence, le corps est le véhicule de l'âme, à travers lequel elle peut combler ses myriades d'aspirations matérielles. La Gita (18.61) explique que l'être vivant qui réside dans le corps "se trouve comme sur une machine, constituée d'énergie matérielle". L'âme s'identifie à tort au corps, emportant avec elle, d'un corps à un autre, les diverses manières dont elle conçoit la vie, comme l'air emporte les odeurs. De même qu'aucun véhicule ne saurait se déplacer en l'absence d'un conducteur, le corps matériel ne peut fonctionner sans la présence de l'âme.

Plus on vieillit, plus la différence qui existe entre le moi conscient et le corps physique devient évidente. De son vivant, chacun est à même de constater que son corps est en constante mutation. Son existence ne peut se prolonger indéfiniment et le temps démontre le caractère éphémère de l'enfance. Le corps est créé à un moment précis, il grandit, atteint une certaine stabilisation, engendre une descendance, dépérit peu à peu et meurt finalement. Ainsi le corps est-il illusoire puisqu'il disparaîtra avec le temps. Comme l'explique la Gita (2.16): "L'illusoire est voué à l'impermanence." Mais la conscience, symptôme de l'âme qui réside dans le corps, demeure la même en dépit des changements que subit le corps matériel. ("Le réel est éternel.") Nous pouvons logiquement en conclure que la conscience est dotée d'une éternité inhérente qui lui permet de survivre à la dissolution du corps. Krsna dit à Arjuna: "L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort... Elle ne meurt pas avec le corps." (B.G. 2.20)

Selon la Bhagavad-gita, les êtres humains qui ne s'interrogent pas sur leur nature supérieure, immatérielle, seront contraints par la loi du karma de continuer à tourner dans le cycle des morts et des renaissances, revêtant tantôt le corps d'un humain, tantôt celui d'une bête, voire celui d'une plante ou d'un insecte.

Notre existence en ce monde matériel est le fruit des multiples réactions karmiques de nos vies présentes et antérieures; or le corps humain offre la seule échappatoire pour l'âme conditionnée par la matière. Celui qui l'utilisera à bon escient pourra résoudre tous les problèmes de l'existence (la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort) et mettre fin au cycle perpétuel de la réincarnation. Toutefois, si l'âme, une fois parvenue à la forme humaine, gâche sa vie en n'agissant qu'en vue des plaisirs sensoriels, elle peut ainsi engendrer en cette vie une quantité suffisante de karma pour s'engluer dans le cycle des morts et renaissances pour des milliers et des milliers de vies, qui ne seront pas nécessairement toutes des existences humaines.

Le Seigneur Krsna dit: "Les sots ne sauraient concevoir comment l'être vivant quitte le corps, ou de quelle sorte de corps, sous l'empire des trois gunas (vertu, passion et ignorance), il doit jouir. Mais tout cela, celui dont les yeux sont initiés à la connaissance peut le voir. Il voit tout cela avec clarté, le spiritualiste établi avec constance dans la réalisation spirituelle. Mais les autres, dénués de réalisation spirituelle, ne peuvent, quelque effort qu'ils y mettent, saisir la vérité." (B.G. 15.10-11)

L'âme qui a le bonheur d'obtenir un corps humain doit chercher à s'établir avec constance dans la réalisation spirituelle et à comprendre les principes de la réincarnation afin de s'affranchir des morts et des renaissances répétées. Elle n'a en fait, pas d'autre choix.

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