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D'où vient la libido?

En latin, libido signifie « désir ». C’est un terme qui est de nos jours employé comme synonyme de désir sexuel. C’est Freud qui a rendu ce terme populaire en différenciant la sexualité de la procréation et en employant largement le mot  libido dans le développement de la théorie psychanalytique.

Krishna dans la Bhagavad-Gita (3.40) nous dit d'où vient cette libido ou désir de jouissance et surtout du plaisir sexuel, appelé concupiscence qui est l'ennemi de l'âme conditionnée et qui nous garde dans le monde matériel.

Krishna dit dans ce verset: ''C'est dans les sens, le mental et l'intelligence qu'elle se loge, cette concupiscence qui égare l'être en étouffant son savoir véritable.''

L'ennemi occupe divers points stratégiques du corps de l'âme conditionnée, et Krsna nous les indique pour que celui qui veut vaincre l'ennemi sache où le trouver. Le mental est le centre d'activité des sens où reposent toutes les idées de jouissance matérielle; lui et les sens deviennent donc les premiers sièges de la concupiscence. L'intelligence, quant à elle, devient la métropole de ces tendances de convoitise. Et comme elle voisine l'âme, une fois rongée par la concupiscence, elle l'incitera à développer un faux ego et à s'identifier à la matière, donc au mental et aux sens. L'âme, progressivement accoutumée à jouir de ses sens matériels, en vient à croire que là est le vrai bonheur.

C'est la concupiscence, qui anéantit le désir de réalisation spirituelle et détruit la connaissance du vrai moi. Les sens sont les divers champs d'action de la concupiscence. Celle-ci, accumulée dans le corps, s'échappe par l'exercice des sens. Les sens sont donc supérieurs au corps, considéré comme un tout. Or, lorsqu'on développe une conscience supérieure, la conscience de Krsna, ils cessent d'agir comme des "soupapes". En effet, l'âme consciente de Krsna est en union directe avec la Personne Suprême, l'Ame Suprême, vers qui se portent désormais toutes ses activités corporelles. Il faut entendre, par "activités corporelles", les activités des sens; si l'on y met fin, le corps perd alors toute fonction active. Mais même si le corps est inerte, le mental*, toujours actif, continuera de fonctionner, comme cela se produit au cours d'un songe. Et au delà du mental se trouve l'intelligence* déterminante; puis au-delà même de l'intelligence, se trouve l'âme proprement dite. Et si l'âme entre en communion directe avec l'Absolu, l'intelligence, le mental et les sens, qui lui sont subordonnés, le seront également. Un passage de la Katha Upanisad explique que les objets des sens sont plus forts que les sens, mais que le mental est plus fort encore que les objets des sens. Par conséquent, si l'on engage constamment le mental au service sublime du Seigneur, les sens ne pourront emprunter d'autre voie, et lui-même, nous l'avons vu, ne risquera plus de succomber à de basses tendances. La Katha Upanisad qualifie l'âme de mahan, "imposante", car elle domine les objets des sens, les sens, le mental et l'intelligence. L'essentiel est donc de saisir la nature véritable de l'âme.

L'on doit utiliser l'intelligence pour comprendre la condition originelle, naturelle et éternelle de l'âme, et toujours engager son mental au service de Krsna. En agissant ainsi, on résout tous les problèmes. Il est généralement recommandé aux néophytes d'éviter tout contact avec les objets des sens, de renforcer le mental au moyen de l'intelligence. Si l'intelligence est utilisée pour mettre le mental au service de Krsna, pour l'abandonner totalement à la Personne Suprême, celui-ci deviendra plus fort, et bien que les sens soient aussi dangereux que des serpents, ils seront réduits à l'impuissance, privés de leur venin. Il est vrai que l'âme domine l'intelligence, le mental et les sens; cependant, à moins qu'on se fortifie au contact de Krsna, dans la conscience de Krsna, il existe toujours un danger de chute, car le mental est très turbulent.

Krishna dit dans la Bhagavad-gita (6.35) : ''O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient cependant, ô fils de Kunti, par une pratique constante et par le détachement.'' 

(Teneur et portée):  Dieu, la Personne Suprême, confirme le sentiment d'Arjuna quant à la difficulté de dompter le mental, mais lui propose une solution: la maîtrise peut s'obtenir par la pratique et par le détachement. Mais quelle méthode adopter? En l'âge de Kali, personne n'est capable de suivre les règles strictes du yoga: comment, en cet âge noir, habiter un endroit sacré, concentrer son mental sur l'Ame Suprême, dominer les désirs du mental et des sens, garder le célibat, vivre en solitaire...? La méthode à suivre sera donc différente: la conscience de Krsna, qui comprend neuf principes de dévotion au Seigneur. Le premier, et le plus important, consiste à écouter les gloires de Krsna. C'est le moyen, puissant et absolu, qui peut délivrer le mental de ses doutes. Car plus nous entendons parler de Krsna, plus notre vision spirituelle S'éclaircit, et plus nous nous détachons de tout ce qui peut détourner le mental de Krsna.


Le vairagya, ou détachement de la matière et concentration du mental sur le spirituel, s'acquiert aisément si l'on écarte ses pensées de tout ce qui vise un autre but que le plaisir de Krsna, car il est plus facile d'attacher son mental à Krsna que de le détacher de la matière par un acte purement négatif, comme fait l'impersonnaliste. L'attachement sublime à l'Être Suprême naît tout naturellement de l'audition de Ses gloires; engendré par le service de dévotion, il procure à la fois le détachement de la matière et la satisfaction spirituelle, ou paresanubhuti, sentiment que l'on pourrait comparer à la plénitude ressentie par un affamé qui reprend vie à chaque bouchée de nourriture. Et le service de dévotion lui-même, la conscience de Krsna, peut être comparé à une cure efficace, au traitement d'un mal par des soins appropriés: entendre les activités sublimes de Krsna est le traitement qui convient au mental détraqué, et manger la nourriture offerte à Krsna, le régime.

La conscience de Krishna n'est pas quelque chose de sentimental, c'est une science et comme toute science elle demande à être étudiée. Srila Prabhupada a écrit environ quatre-vingt livres sur le sujet. Lorsque la concupiscence vient nous attaquer et que nous perdons l'intelligence ou en d'autres mots nous voulons jouir par le sexe ou autres gratifications, le meilleur remède est de lire ces livres qui nous redonnerons la vraie intelligence, celle d'un pur dévot qui ne perd jamais l'intelligence et qui a réalisé Krishna, Dieu la Personne Suprême.

Écrit et compilé par Aprakrita Dasa.

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