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LES PROVERBES A LA LUMIERE DES ECRITURES VEDIQUES

Le sage ne dit pas ce qu’il sait,
Le sot ne sait pas ce qu’il dit.

Un saint homme ne désire pas parler avec n’importe qui, et c’est pourquoi il reste grave et silencieux. En général, il est inutile de conseiller un homme du commun. A moins qu’une personne ne soit prête à recevoir des instructions, il est dit qu’un sage ne doit pas s’adresser à elle, même si parfois, dans sa grande bonté, il lui arrive de parler aux hommes du commun. Dans la tradition parampara, lorsque les questions sont posées de bonne foi, les réponses sont données dans le même esprit. Nul ne doit chercher à inventer des réponses. Il faut s’en rapporter aux sastras et répondre en accord avec la science védique. On connaît les Vedas sous le nom de sruti, car les connaissances qu’ils contiennent sont dites sruti-pramana, et il faut citer comme preuve la sruti (les Vedas ou les écrits védiques) si l’on veut que nos propos soient justes. Autrement, nos paroles ne seront que le produit de spéculations du mental.

La plupart des gens essaient de parler comme s’ils étaient des conseillers avisés, alors qu’ils ne détiennent en réalité aucune connaissance spirituelle. Ils ne valent donc guère mieux que des enfants incultes disant toutes sortes de bêtises, et il n’est pas question d’accorder la moindre importance à leurs paroles. C’est auprès de Krsna ou de Son dévot qu’il faut acquérir la connaissance. Si nous parlons en nous appuyant sur cette base, c’est-à-dire sur le savoir spirituel, alors nos paroles ont de la valeur. A l’heure actuelle, le monde entier est peuplé de sots ; la Bhagavad-gita les qualifie de mudhas. Ils essaient de diriger l’humanité, mais parce qu’ils ne possèdent aucun savoir spirituel, ils plongent le monde dans une situation chaotique.

Généralement, un sot n’accepte jamais les bons conseils qu’on lui donne ; en fait, il pourra même se mettre en colère. On compare ce sentiment de colère au venin d’un serpent, car si l’on nourrit un serpent avec du lait et des bananes, la puissance de son venin en est accrue. Au lui de devenir miséricordieux, cet animal n’en devient que plus dangereux. De même, lorsqu’un sot reçoit de bons conseils, loin de se corriger, il se met en fait en colère. Dans le Niti-sastra de Canakya Pandita il est dit : Upadeso hi murkhanam prakopaya na santaye. Un sot qui reçoit de bons conseils devient de plus en plus courroucé. En outre, une personne cruelle est plus dangereuse qu’un serpent, car si un serpent peut être charmé par des mantras ou dompté par certaines herbes, il n’y a aucun moyen de juguler une personne cruelle.

La véritable source du savoir réside dans la vibration sonore (vacah) transmise par l’enseignement védique. Le son est à l’origine de la création, et si une vibration sonore est claire et purifiée, elle engendre un savoir et des actes parfaits. C’est l’effet que produit le chant du maha-mantra : hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare / hare rama hare rama rama rama hare hare.

Le sens le plus important, et le plus difficile à contrôler, c’est la langue ; qu’on la maîtrise, et il deviendra alors parfaitement possible de dominer les autres sens. La langue a deux fonctions : goûter et faire vibrer des sons. Systématiquement, donc, et de façon réglée, il nous faut la maîtriser, en lui donnant à goûter les reliefs de la nourriture offerte à Krsna et en la faisant vibrer du chant du mantra Hare Krsna, sans lui laisser le loisir de s’abandonner à elle-même.

Le bhakta n’a pas d’autre sujet de conversation que Krsna, et pour cette raison, le Seigneur, dans la Bhagavad-gita, le qualifie de silencieux ; en effet, être silencieux ne signifie pas se taire, mais s’abstenir de prononcer des sottises. On ne doit parler que des choses essentielles, et pour le bhakta, le plus important est le Seigneur Suprême.

Le Srimad-Bhagavatam (SB.III.24.42) nous apprend que le grand sage Kardama Muni fit vœu de silence afin de fixer sa pensée sur le Seigneur Souverain et de faire de Lui son seul refuge. On désigne quelqu’un du nom de muni lorsqu’il sait rester grave et ne dit pas de bêtises. A moins d’observer le silence (mauna), on ne peut se concentrer pleinement sur les Divertissements et les Activités du Seigneur. Cela ne veut pas dire que l’on fait le vœu de mauna parce qu’on est stupide ou qu’on ne sait pas bien parler. Au contraire, on observe le silence de manière à ne pas être dérangé par autrui. Canakya Pandita affirme qu’un insensé peut sembler très intelligent tant qu’il ne parle pas. Un individu se juge aux paroles qui sortent de sa bouche. Le mauna consiste à s’abstenir de tout propos inepte et à employer la parole pour narrer les Divertissements du Seigneur. Ainsi peut-on chanter et écouter les gloires du Seigneur de façon à parfaire son existence.

On doit se garder de toute parole qui provoque agitation dans le mental d’autrui. Un précepteur, naturellement, peut dire toute vérité qui instruira ses élèves, mais doit éviter de le faire pour d’autres si cela doit susciter l’agitation en leur mental. Tel est un aspect de l’ascèse du verbe. Mais il faut également s’abstenir de proférer des inepties. Et celui qui prend la parole dans un cercle de spiritualistes doit appuyer ses dires sur les Ecritures, qu’il citera immédiatement pour confirmer ce qu’il enseigne. Ses propos doivent aussi rester fort plaisants à l’oreille. C’est ainsi que ces échanges apportent le plus grand bienfait à celui qui y prend part, et contribuent à élever la société humaine. Les Ecrits védiques sont inépuisables, et nous devons nous absorber dans leur étude. Tout cela, donc, relève de l’austérité du verbe.

Sa Divine Grâce A.C.Bhaktivedanta Swami Prabhupada

Par Aradhana Dasa

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