Le Srimad-Bhagavatam nous informe de ce que certains arbres vivent des centaines, et parfois même des milliers d'années. Dans le jardin botanique de Calcutta, par exemple, on peut voir un banian âgé, dit-on, de plus de cinq cents ans. Et à Vrndavana -le lieu exact se nomme Imlitala- se trouve un tamarinier qu'on dit exister depuis l'époque où Krsna Se trouvait sur terre, il y a cinq mille ans. Et il existe ainsi plusieurs arbres très anciens en différents endroits du globe, Par ailleurs, Swami Sankaracarya ne vécut que trente-deux ans, et Sri Caitanya, Lui, quarante-huit. Or, est-ce que cela signifie que la vie des arbres dont nous avons parlé a davantage d'importance que celle de Sankaracarya ou de Caitanya? Certes non. Une longue vie dénuée de valeurs spirituelles n'a pas grande importance. Certains objecteront que la comparaison ne tient pas du fait que les arbres n'ont pas vraiment de vie puisqu'ils ne respirent pas; mais les hommes de science, comme Bose, ont déjà prouvé que les plantes sont aussi des êtres vivants, et que la respiration, au sens où nous l'entendons, n'est pas une condition sine qua non de la vie. En outre, le Srimad-Bhagavatam ajoute que les soufflets de forge respirent très bruyamment, ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils possèdent la vie.

Les matérialistes pourront alors rétorquer que la vie des arbres ne peut être comparée avec celle de l'homme, car ils n'ont pas la possibilité de jouir de l'existence en mangeant des plats appétissants ou en se livrant au plaisir charnel. En guise de réponse, le Srimad-Bhagavatam pose cette question: d'autres animaux, comme les chiens et les porcs, vivant dans le même village que l'homme, ne mangent-ils et ne s'accouplent-ils pas eux aussi? Et le fait que le texte de l'Ecriture fasse allusion aux "autres animaux" indique bien que les hommes tout entiers occupés à améliorer leurs conditions de vie animale, c'est-à-dire à mieux manger, à mieux respirer, à mieux s'accoupler..., ne sont rien d'autre que des animaux à forme humaine. Or, une société d'animaux, même raffinés, ne peut être d'aucun secours pour l'humanité souffrante, car un animal cause facilement du tort à un autre tandis qu'il ne lui fait que très rarement du bien.

Srimad-Bhagavatam chant 2 dans le supplément.