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7,8

 

 

Il y a quelque temps, je lisais quelque part dans les livres de Srila Prabhupada que si Krishna ne nous rappelle pas comment faire une chose que nos mains ne bougeront pas tant que nous nous souviendrons comment la faire. J'ai fait une recherche à propos de la mémoire  dans le Srimad-Bhagavatam et dans la Bhagavad-Gita. J'ai trouvé bien des choses intéressantes que je vous présente ici.

En effet, dans le coeur de chacun se trouve une manifestation de la conscience suprême, qui donne la mémoire à la conscience partielle des âmes distinctes. L'âme distincte, dotée d'une conscience partielle oublie les événements de sa vie passée, mais la conscience suprême lui rappelle comment agir en fonction du savoir qu'elle a acquis par le passé.  (Srimad-Bhagavatam 4.1.11 Teneur et portée)

Krishna dit dans la Bhagavad-Gita au chapitre 15 verset 15:  ''Je Me tiens dans le coeur de chaque être, et de Moi viennent le souvenir, le savoir et l'oubli. 

Le Seigneur Bienheureux dit au chapitre 4 verset 5 encore dans la Bhagavad-Gita:
Bien que nous ayons tous deux traversé d'innombrables existences, ô Arjuna, vainqueur des ennemis, Je Me souviens de toutes, quand toi, tu les as oubliées.

 

Srila Prabhupada dans la teneur et portée de ce même verset nous dit:

Les bhaktas comme Arjuna sont des compagnons éternels du Seigneur, et ils descendent avec Lui, chaque fois, dans l'univers matériel; ils assument alors divers rôles pour Le servir. Ainsi, notre verset montre qu'il y a plusieurs millions d'années, lorsque Sri Krsna énonça la Bhagavad-gita au deva du soleil, Vivasvan, Arjuna était présent, bien que dans un autre rôle. Mais la différence entre Krsna et Arjuna est que Krsna Se souvient de Ses Apparitions passées, et non Arjuna. Voilà qui distingue le Seigneur Suprême de l'être infime émanant de Lui. Arjuna, comme l'indique ce verset, est un puissant héros, à même de terrasser n'importe quel adversaire, mais il demeure incapable de se souvenir de ses vies passées. L'homme, quel que soit son rang, ne peut jamais égaler le Seigneur.

Krsna et Arjuna: tous deux sont éternels, mais l'un garde conscience d'acte accomplis des millions d'années auparavant et l'autre non. C'est que l'être vivant, lorsqu'il change de corps, oublie tout de sa vie passée. Le Seigneur, par contre, Se souvient de tout, car Son Corps, étant sac-cid-ananda, ne change jamais. Il est advaita: aucune différence n'existe entre Son Corps et Lui-même, tout ce qui Le concerne est spirituel, au contraire de l'âme conditionnée, qui est nécessairement différente de son enveloppe charnelle.

Aussi dans la teneur et portée de la Bhagavad-Gita du verset 4.6: ''Le Seigneur a parlé, dans le verset précédent, des caractéristiques très particulières de Sa venue au monde: bien qu'apparaissant comme un être ordinaire, Il garde le parfait souvenir de Ses innombrables "naissances" passées, à l'encontre du commun des mortels, incapables souvent de faire revenir à la conscience même des actes accomplis quelques heures auparavant. Qu'on demande à quelqu'un de décrire ce qu'il faisait la veille à la même heure: il lui sera bien difficile de donner une réponse immédiate. Il devra creuser sa mémoire pour rassembler des souvenirs.''

Voici un verset intéressant  dans la Bhagavad-Gita (18 .61):

Le Seigneur Suprême Se tient dans le coeur de tous les êtres, ô Arjuna, et dirige leurs errances à tous, qui se trouvent chacun comme sur une machine, constituée d'énergie matérielle.


TENEUR ET PORTEE
Arjuna n'est pas le connaissant suprême; la décision de combattre ou de ne pas combattre, s'il la prend lui-même, ne relèvera donc que d'un jugement restreint. Sri Krsna a enseigné que l'individu ne représente pas tout ce qui est. Lui-même, Dieu, la Personne Suprême, le Paramatma, habite le coeur de tous les êtres et les dirige. Changeant de corps, l'être distinct oublie ses actes passés, mais le Paramatma, l'Ame Suprême, qui connaît le passé, le présent et le futur, témoigne de ses actes. Les êtres conditionnés se trouvent donc dirigés dans tous leurs actes par l'Ame Suprême. Sous la direction de l'Ame Suprême, ils obtiennent ce qu'ils méritent, sous Sa direction, ils sont portés par la machine du corps, constituée d'énergie matérielle. Aussitôt que l'être est placé en un corps, il lui faut agir selon les conditionnements propres à ce corps. Un homme au volant d'une voiture rapide ira certes plus vite qu'un autre moins bien pourvu, même si les deux conducteurs sont de même force, de même nature, comme les êtres vivants. Pareillement, sous l'ordre de l'Etre Suprême, la nature matérielle façonne, pour un être particulier, un corps particulier, qui lui permet d'agir selon les, désirs de sa vie précédente. Les êtres n'ont pas toute indépendance. Nul ne doit se croire indépendant de Dieu, la Personne Suprême, car tous demeurent constamment sous le contrôle du Seigneur. Il va donc du devoir de chacun de s'abandonner à Lui, et telle est la prescription formulée au verset suivant.

 

Pour terminer je me dois d'ajouter cet autre verset de la Bhagavad-Gita: (18.62)


Abandonne-toi tout entier à Lui, ô descendant de Bharata. Par Sa grâce, tu connaîtras la paix absolue, et tu atteindras l'éternelle et suprême Demeure.


TENEUR ET PORTEE
L'être vivant doit donc s'abandonner à Dieu, la Personne Suprême, sis dans le coeur de chacun, et cet abandon le soulagera des souffrances de toutes sortes qui s'attachent à l'existence matérielle. Par cet abandon, non seulement sera-t-il, en cette vie même, affranchi de toute souffrance, mais encore, à la fin, il atteindra Dieu, la Personne Suprême, en Sa demeure. Les Textes védiques décrivent le monde spirituel; parce que toute création appartient au royaume de Dieu, certes le monde matériel lui aussi appartient à l'ordre spirituel, mais les mots paramam padam désignent spécifiquement la demeure éternelle, appelée "l'atmosphère" spirituelle, ou Vaikuntha. Le quinzième chapitre de la Bhagavad-gita enseignait: le Seigneur, Dieu, la Personne Suprême, est sis dans le coeur de chacun. Ainsi, quand le verset qui nous occupe recommande de s'abandonner à l'Ame Suprême, qui Se trouve en nous, à l'intérieur, il parle de l'abandon au Seigneur, Dieu, la Personne Suprême, Sri Krsna. Nous avons entendu Arjuna accepter Krsna comme l'Etre Suprême. Dans le dixième chapitre, en effet, Krsna est invoqué par ces mots: param brahma param dhama. Arjuna accepte Krsna comme Dieu, la Personne Suprême, et l'ultime demeure de tous les êtres; son acceptation se fonde non seulement sur une expérience personnelle, mais aussi sur les déclarations de sages, des grandes autorités en matières spirituelles, telles Narada, Asita, Devala et Vyasa.

 

Écrit et compilé par Aprakrita dasa

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