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11.13

 

Sri Caitanya Mahāprabhu nous a instruit en ces termes: cetodarpana-marjanam. Marjanam signifie purifier, et darpanam miroir. Le coeur est un miroir, on peut également le comparer à un appareil photographique. Tout comme cet instrument permet de saisir toutes sortes de scènes, de jour ou de nuit, notre coeur photographie des images qui s'accumulent dans le subconscient; fait que les psychologues connaissent d'ailleurs très bien. Ces images, innombrables, finissent par recouvrir notre coeur. Bien que nous ne puissions retracer l'origine de notre conditionnement, un voile d'illusion n'en recouvre pas moins notre identité véritable, et ce, depuis que nous sommes entrés au contact de la matière. C'est pourquoi il faut purifier notre coeur: ceto-darpanam-marjanam. Or, il existe pour cela différentes voies: le jñanā, le yoga, la méditation, et aussi les actes de vertu, ou karma: celui qui manifeste une grande piété dans ses actes purifie graduellement son coeur. Néanmoins, si ces diverses voies permettent de se purifier, dans l'ère où nous vivons elles s'avèrent toutes difficiles à suivre. Celui qui désire se vouer à l'étude de la philosophie devra faire preuve d'une grande érudition, lire d'innombrables ouvrages, approcher de grands érudits, et s'engager dans la spéculation intellectuelle; en outre, il devra chercher un maître parfaitement accompli. Telles sont les voies de la philosophie. La méditation, elle aussi préconisée, commence par une question: "Qui suis-je ?" Il faut alors se livrer à une analyse: "Suis-je ce corps ? Non. Ce doigt ? Non plus, puisqu'il s'agit de mon doigt. Et voilà ma jambe"; et vous allez ainsi vous rendre compte que tout est "mon" ou "ma". Que devient alors ce "je" ?

Tout est à moi certes, mais où situer ce moi ? Voilà ce qu'on entend par méditation; ,il s'agit d'absorber tous ses sens en cette quête du moi. Néanmoins, cette voie s'affirme très difficile car elle exige avant tout une maîtrise des sens. Ceux-ci nous attirent en effet vers le monde extérieur, mais il faut apprendre à les maîtriser si nous voulons nous livrer à l'introspection. La voie du yoga comprend huit étapes successives. La première consiste à maîtriser les sens par l'observance de principes régulateurs. Puis il faut s'exercer aux diverses postures du yoga —ce qui aide à concentrer la pensée. S'asseoir dans une attitude nonchalante n'a certainement pas un effet très favorable. On doit pour progresser maintenir une assise bien droite. Il faut ensuite apprendre à régler la respiration, pour accéder à la méditation et enfin au samadhi. Aujourd'hui-toutefois, ces pratiques s'avèrent des plus ardues, et bien qu'elles soient sanctionnées par les Vedas, nul ne peut s'y soumettre d'emblée. Le "yoga" que l'on connaît de nos jours —tout au plus quelques postures et exercices respiratoires— n'en représente plus que certaines étapes, qui ne permettent pas d'accéder au niveau de la perfection. On peut également essayer d'acquérir le savoir par le biais de la spéculation philosophique: "Ceci participe du Brahman, mais non cela; alors comment définir le Brahman ? Et qu'est-ce que l'âme spirituelle ?" Or, malgré qu'elles soient également préconisées par les Vedas, ces discussions philosophiques ne portent aucun fruit véritable en cet âge.
Voilà pourquoi Caitanya Mahāprabhu —et avec Lui les Ecritures védiques— affirme:

harer nama harer nama
harer namaiva kevalam
kalau nasty eva nasty eva
nasty eva gatir anyatha
 

Kalau signifie en cet âge. Puis nasty eva, absolument pas, répété trois fois. A quoi donc se rapporte cette triple négation ? En premier lieu, au fait qu'on ne peut se réaliser par le karma —il s'agit du premier absolument pas. Ensuite, qu'on ne peut non plus se réaliser par le jñanā —le deuxième absolument pas. Enfin, qu'on ne peut encore pas y parvenir par le yoga — le troisième absolument pas. Kalau nasty eva nasty eva nasty eva gatir anyathà. Sans nul doute, on ne peut, en cet âge, accéder à la réalisation de soi par aucun de ces trois procédés. Quelle est donc la voie recommandée ? Harer nama harer nama hare namaiva kevalam. Il suffit de chanter le mantra Hare Kṛṣṇa. Kevalam signifie exclusivement. Ce procédé authentique est le plus simple, le plus pur qui soit. Chacun peut en bénéficier, peu importe sa condition; il n'y a rien à perdre, rien à payer. Il ne s'agit pas d'un chant ou d'un mantra secret, mais bien plutôt d'un procédé accessible à quiconque désire purifier son coeur.

(Solutions pour l'âge de fer.)

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

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