Plusieurs, hélas, nous appliquent ce terme de façon très péjorative. Toute nouvelle religion revêt l'apparence d'une secte à ses débuts. Connu en Inde depuis des temps immémoriaux sous le nom de Vaishnavisme, le Mouvement Hare Krishna y est hautement respecté. Mais parce que nouvellement introduit en Occident, on lui applique l'étiquette peu flatteuse de "secte".
Le Christianisme fut aussi qualifié de secte à l'aube de l'ère chrétienne. Les premiers Romains donnaient d'ailleurs les chrétiens en pâture aux lions. Heureusement, les dévots de Krishna ne subissent pas un tel sort. On nous appelle cependant une secte, ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices. A cause de préjugés sans fondement et parfois d'isolement culturel, les gens sont souvent inconscients de l'authenticité des dévots, ou de l'importance du Vaishnavisme. Cette ignorance engendre des conséquences regrettables. Plusieurs sont ainsi privés des bienfaits spirituels qu'offre le Mouvement Hare Krishna.
D'autres, toutefois, prennent conscience de ces bienfaits et même d'éminents érudits nous prêtent leur appui. Citons à titre d'exemple A.L. Basham, l'un des plus grands indianistes modernes: il atteste l'authenticité du Mouvement Hare Krishna. Et de même Harvey Cox, théologien chrétien, et Diana Eck, sanskritiste, tous d'eux de l'Université d'Harvard. De plus, le 30 septembre 1976, lors de la convention annuelle de l'Académie Américaine de la Religion, 200 érudits canadiens et américains signèrent une pétition admettant l'authenticité religieuse de la Conscience de Krishna, dont les valeurs spirituelles ne doivent pas être prises à la légère.
Traduit du livre de Steven Rosen par Priya Bhakta.