PREMIER CHAPITRE L'antimatière et les Ecritures. Description de l'antimatière.
matra-sparsas tu kaunteya
Ephémères, joies et peines, comme étés et hivers, vont et viennent, ô fils de Kunti. Elles ne sont dues qu'à la rencontre des sens avec la matière, ô descendant de Bharata, et il faut apprendre à les tolérer, sans en être affecté.
(B.g.,2.14)sitosna-sukha-duhkha-dah agamapayino ’nityas tams titiksasva bharatam
yam hi na vyathayanty ete
0 meilleur des hommes , celui que n'affectent ni les joies ni les peines, qui, en toutes circonstances, demeure serein et résolu, celui-là est digne de la libération. (B.g., 2.15)purusham purusharsabha sama-duhkha-sukham dhiram so ’mrtatvaya kalpate En d’autre terme, l’home d’intelligence peut comprendre que ces divers état ne sont dus qu’a l’interaction d’éléments matériels, , mais que lui-même , en tant qu’âme spirituel, se situe au-delà de l’impermanent
nasato vidyate bhavo
Les maîtres de la vérité ont conclu à l'éternité du réel et à l'impermanence de l'illusoire, et ce, après avoir étudié leur nature respective. (B.g., 2.16)nabhavo vidyate satah ubhayor api drsto ’ntas tv anayos tattva-darshibhih Ainsi, en voyant que lui-même existe au-delà de la matière, l'homme pourra comprendre également qu'il existe un Univers d'antimatière, distinct de l’Univers matériel. Connaître la libération, c'est être délivré des souffrances qu'implique l'existence matérielle et, finalement, échapper au cycle des morts et des renaissances. Or, l’expérience de cette libération des morts et des renaissances ne pourra s’effectuer pleinement que dans l'Univers d'antimatière, où tout, êtres et choses, possède la félicité, la connaissance, l’éternité. Nous en. parlons comme d'un monde, car il y a là-bas des formes, des attributs, bien qu'au-delà de notre pouvoir actuel de perception.
avinasi tu tad viddhi
Sache que ne peut être anéanti ce qui pénètre le corps tout entier. Nul ne peut détruire l'âme impérissable.
(B.g.,2.17)yena sarvam idam tatam vinasam avyayasyasya na kascit kartum arhati Les physiciens qui ont découvert les deux formes sous lesquelles se manifeste la matière devront poursuivre leurs recherches afin de comprendre la nature de la véritable antimatière. La Bhagavad-gita dispense des enseignements qui leur seront sans doute précieux. La particule d'antimatière est plus subtile que le plus simple des atomes, ce qui la rend impossible à percevoir. On connaît son existence uniquement par ses effets. Bien qu'infime, elle est dotée d'une formidable puissance. C'est elle qui donne la vie au corps. antavanta ime deha
"L'âme est indestructible, éternelle et sans
mesure ; seuls les corps matériels qu'elle emprunte
sont sujets à la destruction." (B.g., 2. 18)nitvasyoktah saririnah anasino prameyasya tasmad vudhvasva bharata Nous accordons à l'éternité de l’être une importance primordiale. La science atteindra son apogée lorsqu'elle connaîtra parfaitement les caractéristiques de cet être éternel, fait d'antimatière, et saura le libérer de la geôle du corps. Le conflit annihilateur de deux mondes contraires, dont parlent les physiciens, est analogue à celui qui oppose le corps matériel et la particule d'antimatière. Sans cesse, la particule éternelle cherche à se dégager de son pénible contact avec le corps éphémère. Et ce conflit de chaque instant est même ce qui nous indique notre incompatibilité avec la matière. A cause de la présence en lui de la particule d'antimatière, le corps dépérit à chaque seconde. La Bhagavad-gita décrit tout au long cette particule d'antimatière comme indestructible, immuable : l'être vivant ne peut donc jamais périr. Ce qui advient de l'être après la destruction du corps, la Bhagavad-gita l'expose en ces termes :
vasamsi jirnani yatha vihaya
A l'instant de la mort, l'âme revêt un corps nouveau, l'ancien devenu inutile, de même qu'on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs. (B.g., 11.22)navani grhnati naro ’parani tatha sarirani vihaya jirnany anyani samyati navani dehi Parce qu'il fut créé à un moment donné, le corps sera détruit : tout ce qui fut un jour créé doit Périr, telle est la règle qui s’applique à l'Univers matériel comme au corps matériel. Mais l'âme ne périt pas, car elle ne fut jamais créée. na jayate mriyate va kadacin
L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps.
(B.g., 2.20)nayam bhutva bhavita va na bhuyah ajo nityah sasvato ’yam purano na hanyate hanyamane sarire
dehi nityam avadhyo ’yam
Celui qui siège dans le corps, ô descendant de Bharata, est éternel, il ne peut jamais être tué. Tu n'as donc à pleurer personne. (B.g., 2.30)dehe sarvasya bharata tasmat sarvani bhutani na tvam socitum arhasi La particule d'antimatière possède donc des attributs difficilement accessibles à l'entendement humain, car en contraste absolu avec ce qu'il connaît d'ordinaire. Originelle, plus ancienne que tout élément matériel, l’antimatière garde éternellement fraîcheur et jeunesse. Même placée au contact de la nature matérielle, elle n’en subit pas les lois
nainam chindanti shastrani "Aucune arme ne peut fendre l'âme, ni le feu la brûler; l'eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher. L’âme est indivisible et insoluble ; le feu ne l’atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe. Il est dit de Pâme qu'elle est indivisible, inconcevable et immuable."
(B.g., 2.23-25)nainam dahati pavakah na cainam kledayanty apo na sosayati marutah
acchedyo ’yam adahyo ’yam
avyakto ’yam acintyo ’yam
Voici donc comment la Bhagavad-gita a dépeint la particule d'antimatière, révélant ses attributs exceptionnels. Elle donne de surcroît la description de tout un monde d'antimatière, situé au-delà de l'Univers matériel. Tout y est éternel, conscient, fait de connaissance et de félicité. |