9) Le dévot doit réciter (au moins) 16 chapelets par jour. Le premier principe régulateur consiste à réciter un nombre fixe de chapelets : [Sri Chaitanya dit à Haridasa Thakura:] " Maintenant que tu prends de l'âge, lui dit le Seigneur, tu peux réduire le nombre de chapelets que tu récites quotidiennement. Tu es déjà libéré, de sorte que tu n'as plus à observer les principes régulateurs avec autant de rigueur. " À moins d'avoir atteint le niveau de l'amour spontané pour Dieu, on doit observer les principes régulateurs. Thakura Haridasa était un vivant exemple de la manière dont on doit les suivre, de même que Raghunatha Dasa Goswami. Le Sad-gosvamy-astaka révèle à cet effet: sankhya-purvaka-nama-gana-natibhih kalavasanikrtau - les Goswamis, et surtout Raghunatha Dasa Goswami, observaient rigoureusement tous les principes régulateurs. Le premier principe régulateur consiste à réciter le maha-mantra à voix suffisamment haute pour qu'on puisse s'entendre et à former le vœu d'égrener ainsi un nombre fixe de chapelets. Et, non seulement Raghunatha Dasa Goswami récitait-il un nombre fixe de chapelets, mais il avait également fait le vœu de se prosterner et d'offrir son hommage au Seigneur un grand nombre de fois chaque jour. (C.C. Antya 11.24) Suivant l'exemple de Sri Chaitanya, des 6 Goswamis et d'Haridasa Thakura, les dévots de la lignée de Chaitanya doivent réciter chaque jour un nombre fixe (16) de chapelets : [Nityananda Prabhu dit à Sri Chaitanya:] " Puisque Tes mains seront toujours occupées à chanter et compter les Saints Noms, comment feras-Tu pour porter le pot à eau et les vêtements? " Ce verset montre clairement que Chaitanya Mahaprabhu récitait quotidiennement les Saints Noms un certain nombre de fois. Les Goswamis suivirent Son exemple et de même Haridasa Thakura. En ce qui concerne les Goswamis, (Srila Rupa Goswami, Srila Sanatana Goswami, Srila Raghunatha Bhatta Goswami, Srila Jiva Goswami, Srila Gopala Bhatta Goswami et Srila Raghunatha Dasa Goswami), Srinivasa Acarya affirme également: sankhya-purvaka-nama-gana-natibhih (Sad-gosvamy-astaka, 6). En plus d'autres obligations, Chaitanya Mahaprabhu instaura la règle qui consiste à réciter quotidiennement le Saint Nom un nombre déterminé de fois, comme le confirme ce verset (tomara dui hasta baddha nama-ganane). Sri Chaitanya Se servait d'une main pour égrener Son chapelet et de l'autre pour compter sur Ses doigts le nombre de chapelets. Cela est confirmé dans le Chaitanya-candramrta, ainsi que dans le Stava-mala de Srila Rupa Goswami:
badhnan prema-bhara-prakampita-karo granthin katidorakaih
Les dévots de la lignée de Sri Chaitanya Mahaprabhu doivent donc réciter quotidiennement au moins seize chapelets, ce qui représente le nombre prescrit par l'Association Internationale pour la Conscience de Krishna. Haridasa Thakura récitait chaque jour trois cent mille Noms. Seize chapelets représentent quelque vingt-huit mille Noms. Il ne sert à rien d'imiter Haridasa Thakura ou les Goswamis, mais réciter quotidiennement le Saint Nom un nombre déterminé de fois est essentiel pour tout dévot. (C.C. Madhya 7.37) sankhyatum nija-loka-mangala-hare-krsneti namnam japan (Chaitanya-candramrta, 9)
hare-krsnety uccaih sphurita-rasano nama-ganana- De toutes les règles prescrites par le maître spirituel, celle de réciter au moins 16 chapelets par jour est la plus importante : Même si l'on a d'autres devoirs à accomplir sous la direction du maître spirituel, il est avant tout nécessaire d'obéir à son ordre de réciter un certain nombre de chapelets. Au sein de notre Mouvement pour la Conscience de Krishna, nous recommandons au dévot néophyte de réciter un minimum de seize chapelets par jour, règle absolument indispensable pour celui qui veut se souvenir de Krishna et ne jamais L'oublier. De toutes les règles prescrites par le maître spirituel, celle qui consiste à réciter au moins seize chapelets par jour est la plus importante. (C.C. Madhya 22.113) Le dévot ne doit pas se détourner du principe de base qu'est le chant quotidien de 16 chapelets : Satisfait, le Seigneur l'instruisit sur le but de la vie et sur la méthode qui permet de l'atteindre. Il lui enseigna que le principe de base pour réussir sur cette voie est de chanter le Saint Nom du Seigneur [le maha-mantra Hare Krishna]. Le Mouvement pour la Conscience de Krishna est basé sur cette instruction du Seigneur Chaitanya: on doit chanter le maha-mantra régulièrement et en suivant les principes prescrits. Nous demandons simplement à nos disciples occidentaux de réciter au moins seize chapelets par jour, mais nous constatons parfois qu'ils ne parviennent même pas à compléter ces seize chapelets et qu'ils remplacent cette règle par des lectures de nombreux livres austères et par une méthode de culte qui disperse leur attention de toutes sortes de façons. Le culte de Sri Chaitanya se fonde sur le chant du mantra Hare Krishna. Le Seigneur Chaitanya conseilla tout d'abord à Tapana Misra de fixer son esprit sur cette pratique. En tant que membres du Mouvement pour la Conscience de Krishna, nous devons rigoureusement suivre ce conseil de Chaitanya Mahaprabhu. (C.C. Adi 16.15) Srila Prabhupada prie tous ses disciples de réciter 16 chapelets sans commettre d'offenses : Le Brhan-naradiya Purana souligne à plusieurs reprises combien il est important de chanter le Saint Nom afin que les gens puissent pratiquer cette méthode sérieusement et se libérer ainsi de l'emprise de maya. Nous voyons concrètement avec le Mouvement pour la Conscience de Krishna que, dans le monde entier, des millions de gens s'élèvent effectivement au niveau spirituel par le seul fait de chanter régulièrement le maha-mantra suivant les principes prescrits. Nous demandons donc à tous nos disciples de réciter chaque jour au moins seize chapelets de cet harer nama maha-mantra sans commettre d'offenses, en suivant les principes régulateurs. Ils sont ainsi assurés de connaître le succès. (C.C. Adi 17.23) Les membres du Mouvement Hare Krishna doivent réciter au moins 16 chapelets quotidiens : La vingtième branche de l'arbre de Sri Chaitanya était Haridasa Thakura. Il était d'une nature merveilleuse. Il récitait sans faillir le Saint Nom de Krishna trois cent mille fois par jour. Il est certes merveilleux de réciter 300 000 fois le Saint Nom du Seigneur. Aucun être ordinaire ne peut réciter tant de fois le Saint Nom et de toute façon, personne ne devrait artificiellement imiter le comportement d'Haridasa Thakura. Il est cependant essentiel que chacun observe le vœu de réciter un nombre déterminé de fois le mantra Hare Krishna. Nous avons donc décidé pour notre mouvement que tous nos disciples doivent réciter au moins seize chapelets par jour. Pour que cette pratique soit d'une haute qualité, le mantra doit être chanté sans commettre d'offenses. Réciter mécaniquement le Saint Nom n'est pas aussi puissant que de le réciter sans commettre d'offenses. (C.C. Adi 10.43) Bien que Srila Bhaktisiddhanta prescrit 64 chapelets, le Mouvement pour la Conscience de Krishna n'en exige que 16, les Occidentaux étant incapables de se concentrer longtemps : Parce qu'il n'est pas possible aux Occidentaux de se concentrer pendant de longues heures sur la récitation du maha-mantra, le Mouvement pour la Conscience de Krishna prescrit le chant de seize chapelets de japa-mala par jour, exigeant ainsi de ses adhérents un effort minimum. Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura affirmait cependant que quiconque ne chante pas quotidiennement un minimum de soixante-quatre chapelets (ce qui représente environ cent mille Noms de Dieu) doit être tenu pour déchu (patita). Selon ces normes, nous sommes donc pratiquement tous déchus, mais parce que nous nous efforçons de servir le Seigneur Suprême avec sérieux et sans duplicité, nous pouvons espérer obtenir la miséricorde de Sri Chaitanya Mahaprabhu, qu'on célèbre également du Nom de Patita-pavana, le Libérateur des âmes déchues. (Upad., p. 63) Haridasa Thakura ne mangeait ni ne dormait avant d'avoir récité 300 000 fois le Saint Nom : Haridasa Thakura, lui, ne prenait de prasada et ne se reposait qu'après avoir récité trois cent mille fois, sur son japa-mala, le Nom du Seigneur. (B.G. 6.17) Même le paramahamsa doit réciter un nombre fixe de chapelets quotidiens: Madhavendra Puri quitta le temple et alla s'asseoir sur la place du village, alors déserte. Là, il se mit à réciter ses prières. Pendant ce temps, le prêtre du temple coucha les murtis. Si Madhavendra Puri ne se préoccupait pas de manger ni de dormir, en revanche, son désir de réciter le maha-mantra était aussi vif que s'il avait été un aspirant spiritualiste plutôt qu'un paramahamsa. Ceci montre que même au stade de paramahamsa, on ne peut s'arrêter de chanter le Saint Nom. Haridasa Thakura et les Goswamis récitaient tous un nombre fixe de chapelets; il est donc très important pour tous d'égrener un chapelet en chantant le maha-mantra, même si l'on devient un paramahamsa. On peut réciter le Saint Nom partout, à l'intérieur ou à l'extérieur du temple. Madhavendra Puri alla même s'asseoir sur une place de marché déserte pour réciter le Saint Nom. Srinivasa Acarya mentionne dans ses prières aux Goswamis: nama-gana-natibhih. Le paramahamsa est toujours occupé à chanter le Saint Nom et à offrir un service d'amour au Seigneur. (C.C. Madhya 4.125) L'uttama-adhikari récite le nombre prescrit de chapelets : Dès qu'un néophyte se trouve dûment initié par le maître spirituel et que sous sa direction, il s'engage dans le service de dévotion, on doit l'accepter comme un Vaisnava authentique et lui offrir son hommage comme tel. Parmi un grand nombre de ces Vaisnavas, peut-être en est-il un qui s'absorbe de tout son être dans le service offert au Seigneur, prenant soin d'observer rigoureusement tous les principes régulateurs, de faire le nombre prescrit de chapelets (japa) et de méditer sans cesse sur les moyens de répandre le Mouvement pour la Conscience de Krishna. Celui-là, il faut le considérer comme un uttama-adhikari, un bhakta hautement évolué, et toujours rechercher sa compagnie. (Upad., p. 59) Si l'on récite 16 chapelets quotidiens de maha-mantra, nos rapports avec le monde matériel en vue de répandre la conscience de Krishna sont spirituels : Au cours de nos activités de prédication, nous devons traiter toutes sortes d'affaires, manipuler de l'argent, acheter et vendre de grandes quantités de livres; cependant, du fait que toutes ces activités sont accomplies au nom du Mouvement pour la Conscience de Krishna, elles ne doivent d'aucune façon être tenues pour matérielles. Ce n'est pas parce qu'une personne doit s'absorber dans ces questions administratives qu'elle se trouve à l'extérieur de la Conscience de Krishna. Si elle observe rigoureusement la règle qui consiste à réciter seize chapelets de maha-mantra chaque jour, ses rapports avec le monde matériel en vue de répandre le Mouvement pour la Conscience de Krishna ne sont pas différents des activités spirituelles de la Conscience de Krishna. (S.B. 5.6.13) En récitant seize chapelets du maha-mantra, on acquiert la force spirituelle requise pour prêcher la conscience de Krishna dans le monde entier : [Le Chand Kazi dit aux dévots:] " Jusqu'à ce jour, vous n'observiez pas les principes régulateurs de la religion hindoue, mais voilà maintenant que vous les suivez avec beaucoup d'enthousiasme. Puis-je savoir qui a la puissance de vous faire agir ainsi? " On voit que depuis l'agression de Vaktiyara Khiliji au Bengale jusqu'à l'époque du Chand Kazi, les hindous, adeptes des principes védiques, étaient sujets à de sévères mesures de répression. Tout comme dans le cas des hindous du Pakistan actuel, presque personne à l'époque ne pouvait pratiquer librement les principes religieux hindous. Le Chand Kazi évoque ici cette condition de la communauté hindoue. Auparavant, les hindous n'avaient pas été très fidèles à leurs principes religieux, mais voilà qu'ils chantaient maintenant librement le maha-mantra Hare Krishna. Il devait donc y avoir quelqu'un de très puissant qui les rendait si hardis. En fait, c'était bien la vérité. Les membres de la communauté hindoue observaient bien les règles et les usages sociaux, mais ils avaient quasiment oublié de se conformer strictement à leurs principes religieux. Mais en la présence de Sri Chaitanya Mahaprabhu, ils se mirent vraiment à respecter les principes régulateurs sur Son ordre. Cet ordre vaut encore aujourd'hui et on peut l'exécuter partout, dans n'importe quelle partie du monde. Cet ordre est que chacun devienne maître spirituel sous la direction de ChaitanyaMahaprabhu en suivant les principes régulateurs, en récitant chaque jour au moins seize chapelets du maha-mantra et en prêchant le culte de la conscience de Krishna dans le monde entier. Si nous nous conformons à l'ordre de Sri Chaitanya, nous gagnerons sans aucun doute une grande force spirituelle et nous serons libres de prêcher ce culte du Mouvement Hare Krishna sans que personne ne nous en empêche. (C.C. Adi 17.126) Quiconque récite le nombre de chapelets prescrit s'élève graduellement au niveau le plus élevé (uttama-adhikari) : Quiconque emprunte la voie dévotionnelle part du stade de néophyte, mais s'il prend soin de chanter ponctuellement le Hari-nama sur son japa-mala, autant de chapelets que le recommande le maître spirituel, il s'élèvera graduellement au niveau le plus élevé, celui de l'uttama-adhikari. (Upad., pp. 62-63) Quiconque ne peut réciter le nombre prescrit de chapelets est considéré spirituellement malade : Sri Chaitanya Mahaprabhu continua d'interroger Haridasa: " Peux-tu identifier la nature de ton malaise? " Et Haridasa Thakura Lui expliqua: " Je souffre de ne pas pouvoir réciter tous mes chapelets. " Si quelqu'un ne parvient pas à compléter le nombre de chapelets qui lui a été assigné, il doit être tenu pour malade d'un point de vue spirituel. Srila Haridasa Thakura est qualifié de namacarya, et il va sans dire que nous ne devons pas chercher à l'imiter; mais chacun doit néanmoins réciter un nombre fixe de chapelets. Dans notre Mouvement pour la Conscience de Krishna, nous avons établi le nombre de chapelets minimum que chaque dévot doit réciter à seize, et ce, afin que les Occidentaux ne se sentent pas chargés d'un fardeau trop lourd. Ces seize tours de chapelets doivent être récités, et à voix haute, de manière à ce qu'on s'entende soi-même ainsi que les autres. (C.C. Antya 11.23) Seule une âme libérée peut, comme Haridasa Thakura, réciter 300 000 Saints Noms par jour. Il ne faut donc pas chercher à l'imiter : Haridasa Thakura se construisit une hutte dans une forêt isolée, après quoi il fit pousser un plant de tulasi devant lequel il récita désormais le Saint Nom du Seigneur 300 000 fois par jour. Il psalmodiait ainsi jour et nuit. Haridasa Thakura avait l'habitude de réciter le Saint Nom sur son chapelet 300 000 fois par jour. Tout au long du jour et de la nuit, il chantait ainsi les seize Noms du maha-mantra. Il ne faut cependant pas chercher à l'imiter, car personne d'autre que lui ne peut chanter le maha-mantra 300 000 fois par jour. Un tel exploit est en effet réservé à une âme libérée (mukta-purusa). Nous pouvons toutefois prendre exemple sur lui en récitant seize chapelets du maha-mantra. (C.C. Antya 3.100)
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